Les comtes de Vermandois

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Les Carolingiens sont une des plus grandes dynasties du Haut Moyen-Age, leur succés et leur prestige est symbolisé par l'Empereur Charlemagne qui a règné sur une bonne partie de l'Europe Occidentale.
 
Les comtes de Vermandois sont issus du deuxième fils de Charlemagne, Pépin roi d'Italie.
 
Celui-ci est mort en 810 avant son père et c'est son frère cadet Louis I le Pieux qui devient à sont tour Empereur.
 
Bernard, roi d'Italie, le fils de Pépin conteste cette situation, il est vaincu et aveuglé sur ordre de Louis I le Pieux.
 
Les descendants de Bernard deviennent comtes de Vermandois dans la Francie de l'Ouest. Ils prennent progressivement de la puissance en s'appuyant sur leur origine prestigieuse. Il sont une cause d'instabilité et contribuent indirectement à la chute de leurs parents, les rois Carolingiens de la Francie de l'Ouest.
 
Les domaines que les comtes de Vermandois agrègent constituent le premier embryon de ce qui devient plus tard le comté de Champagne.
 
Au début du XIème siècle la branche principale des Carolingiens-Vermandois meurt sans enfant male et ses possession passent pour une bonne part aux comtes de Blois qui construisent à partir de là le puissant comté de Champagne.
 
La famille de Blois-Champagne devient ainsi en mesure de rivaliser avec les rois Capétiens.
 
Pendant près de trois siècles elle est trés active en France mais aussi en Angleterre où Etienne de Blois devient roi dans la première moitié du XIIème siècle.

 
Pépin Ier     Bernard     Pépin II     Herbert I     Herbert II     Herbert III     Albert    
 
Hugues de Reims     Robert     Luitgarde     Herbert IV     Etienne     Eudes II de Blois    
 



 
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481 - 888
La France Avant la France


de  Geneviève Bührer-Thierry et Charles Mériaux -- - ISBN: 2701191882

L'histoire a longtemps juxtaposé des images simples pour définir les quatre siècles écoulés de 481 à 888 : aux Mérovingiens incultes et incapables, succédaient des Carolingiens glorieux et conquérants.
Les recherches des dernières décennies, fondées sur une réévaluation des sources écrites et sur les progrès de l'archéologie, ont libéré cette période du carcan des idées reçues.
Ce livre, en forme de bilan, dresse des perspectives neuves. Il montre notamment que les rois mérovingiens furent les derniers continuateurs de l'Antiquité et que si les premiers Carolingiens rassemblèrent sous leur autorité presque toute l'Europe occidentale, l'Empire s'avéra une réalité fragile et diverse.
Ainsi, les auteurs ramènent-ils les faits aux réalités de l'époque, en rejetant les anachronismes et les outrances, et en appuyant leur exposé sur des textes et des cartes comme sur une iconographie abondante. Cette histoire renouvelée possède un attrait majeur : au-delà des représentations traditionnelles, elle s'efforce d'atteindre le réel.




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Pépin I (+810)

Pépin est le second fils de Charlemagne, il devient roi d'Italie en 777.
 
Louis I le Pieux est son cadet.
 
Pépin I est mort en 810 avant même la mort de Charlemagne.
 


Bernard (+818)

Bernard est le fils du précédent, il est roi d'Italie de 810 à 818.
 
Il conteste la tutelle que Louis le Pieux entend exercer sur lui et revendique l'Empire.
 
Louis lui fait crever les yeux en 818, Bernard en meurt peu après.
 
Bernard a épousé Cunégonde, ils ont pour fils Pépin II qui suit.
 


Pépin II (+840)

Fils de Bernard d'Italie, il est en particulier seigneur de Péronne et Saint Quentin grace à sa femme issue de la puissante famille des Thiéry, bien implantée dans la région Parisienne depuis le VIIIème siècle.
 
Ils ont trois enfants: Bernard, Pépin mort en 893 et Herbert I qui suit.
 
Les fils de Pépin et Bernard se nomment Bernard, l'un est comte de Beauvais, l'autre comte de Senlis.
 


Herbert I (+902)

Il est le fils de Pépin de Péronne, il descend donc en ligne directe du second fils de Charlemagne.
 
Il épouse Béatrice, petite fille de Girard de Bourges, il en a trois enfants: Herbert II qui suit, Béatrice qui épouse Robert I roi de France (+924) et une autre fille épouse de Eudes de Wetterau frère du duc Hermann de Souabe.
 
Il assiste au couronnement de Charles III le Simple en 893 et il a la confiance de ce roi.
 
Il constitue entre Seine et Meuse un regroupement de domaines: le Vermandois. Herbert I devient comte de Vermandois en 896.
 
Il possède également l'Abbaye de Saint Quentin. En 898 il devient comte de Soissons et possède l'Abbaye Saint Crépin de Soissons. A cette époque l'attribution d'Abbayes permet de rémunérer les services fournis au roi par les comtes.
 
Les comtés de Soissons et de Vermandois ont pour objectif de former une protection contre les incursions des Normands qui sont déà fortement implantés dans la future Normandie.
 
Il s'oppose à l'ambition de Baudouin de Flandre qui le fait assassiner vers 902.
 


Herbert II (900-943)

Il est le fils de Herbert I, il épouse Adèle fille de Robert I, roi de France.
 
Il hérite des possessions de son père et en 907 y ajoute l'Abbaye Saint Médard de Soissons. Son mariage avec Adèle lui apporte le comté de Meaux.
 
En 918 il apparait également comme comte de Mézerais et il possède des biens dans le Vexin. Avec ses cousins Bernard à Beauvais et Senlis, il consitue un ensemble puissant à l'Ouest, au Nord et à l'Est de Paris.
 
Il entend profiter de la destitution du roi Charles III. Il emprisonne celui ci en 923 à Chateau-Thierry puis à Péronne.
 
En 922 l'archevêque de Reims, Seulf, fait appel à Herbert II pour réduire certains de ses vassaux qui sont en rebellion contre lui. A la mort de Seulf, en 925, avec l'appui du roi Raoul il obtient pour son second fils Hugues (agé de cinq ans) l'archevêché de Reims qui possède un immense patrimoine en France et en Germanie.
 
En 926, à la mort du comte Roger de Laon, Herbert revendique ce comté pour Eudes, son fils ainé. Il s'y établit contre la volonté initiale du roi Raoul et y construit une forteresse. Raoul finit par cèder par crainte que Herbert ne libère Charles III qu'il tient toujours en prison.
 
En 930 Herbert s'empare du chateau de Vitry en Perthois aux dépens de Boson, le frère du roi Raoul. Le roi réunit alors son armée à celle d'Hugues le Grand, Marquis de Neustrie et en 931 ils pénètrent dans Reims et en chassent Hugues le fils d'Herbert, Artaud devient le nouvel archevêque de Reims. Herbert II perd alors, en trois ans, Vitry, Laon, Chateau-Thierry et Soissons. L'entremise de son allié, Henri I l'Oiseleur roi de Germanie, lui permet d'être rétabli dans ses domaines (sauf Reims et Laon) par le roi Raoul en échange de sa soumission.
 
Plus tard Herbert se retrouve allié de Hugues le Grand et Guillaume Longue-Epée, duc de Normandie, contre le roi Louis IV d'Outremer qui a attribué le comté de Laon à Roger II, le fils de Roger I, en 941.
 
Herbert et Hugues le Grand reprennent Reims et capturent Artaud. Hugues, le fils d'Herbert, est rétabli comme archevêque. A nouveau la médiation du roi de Germanie Othon I à Visé près de Liège en 942 permet de calmer la situation.
 
Herbert II meurt le 23 février 943 sans avoir réussi à batir la principauté dont il rèvait, l'assemblage de domaines qu'il a réalisé reste fragile. Sa succession est règlée par Hugues le Grand oncle maternel de ses enfants. Elle a lieu en 946 et aboutit à un partage équitable entre les fils d'Herbert II : Herbert III, Robert, Albert, Hugues (+962) quant à lui est archeveque de Reims, l'autre fils Eudes est mort avant 946.
 
Pour les filles, Adèle est mariée au comte Arnoul de Flandre, Luitgarde (veuve de Guillaume Longue Epée, duc de Normandie) est mariée au Comte Thibaud de Blois, le lieutenant de Hugues le Grand. Elle apporte à ce dernier Provins et des domaines en Mézerais.
 






Herbert III le Vieux

Herbert III est le fils ainé de Herbert II. Il enlève puis épouse en 951 Edwige (Ogive), la veuve de Charles III le Simple. Il en a un fils Herbert qui sera comte de Troyes.
 
Lors du partage de 946 il recoit le comté d'Omois et Chateau-Thierry avec les terres qui s'étendent le long de la Marne entre le comté de Meaux et le domaine épiscopal d'Epernay. En outre il devient Abbé laique de Saint Médard de Soissons.
 
Dans les années 950, Herbert III est du côté de Hugues le Grand duc de France. Avec son frère Robert il construit une grande forteresse à Montfélix. En 954 il s'empare de la place de Roucy aux dépens de Renaud de Roucy, un partisan du Roi Louis IV d'Outremer. Mais peu aprés Renaud s'empare de Montfélix, annulant ainsi l'avantage acquis lors de la prise de Roucy.
 
Herbert parvient à gagner quelques domaines complémentaires aux dépens de Louis IV d'Outremer et de l'archevêque de Reims Artaud: Epernay, Vertus, Ponthion et le chateau de Vitry.
 
De 960 à 970, Herbert bascule progressivement du côté du roi Lothaire aux dépens de Hugues Capet, il obtient la fonction comtale à Reims à la mort de Renaud de Roucy en 967 et le titre de comte du Palais pour faire pièce à l'archevêque de Reims Adalbéron. Il pousse le roi à agir en Lorraine contre le roi de Germanie.
 
Herbert III est mort au début des années 980. Le roi Lothaire prend en main la dévolution de l'héritage et attribue les meilleures places aux neveux d'Herbert: Herbert IV le Jeune et Eudes I de Blois. Les autres prétendants à l'héritage d'Herbert III n'obtiennent que des biens de moindre intéret.
 
Herbert recoit Epernay, Vertus, Vitry et le Perthois. Eudes recoit Chateau-Thierry, le comté d'Omois et l'Abbaye Saint Médard de Soissons.
 
Le roi Lothaire facilite en outre le mariage de Eudes de Blois avec Berthe de Bourgogne, la fille du roi de Bourgogne Conrad le Pacifique et de Mathilde, fille du Roi Louis IV d'Outremer.
 
En savoir plus sur les Comtes de Blois
 


Albert (+987)

Albert est le deuxième fils de Herbert II et le frère du précèdent. Il épouse Gerberge de Lorraine, la fille de Giselbert de Lorraine et de Gerberge de Saxe. Ils ont deux enfants Herbert (+1002) et Liudolf (+986) qui sera évêque de Noyon. Herbert aura un fils, Otton, qui sera le dernier représentant Carolingien de la famille des comtes de Vermandois.
 
Dans le partage de 946, il recoit le comté de Vermandois et devient Abbé laïc de Saint Quentin. Albert se trouve rapidement sous la menace des comtes d'Ostrevant (Amiens), Raoul II (Raoul de Cambrai) qui essaie de s'emparer d'une partie de l'héritage de Herbert II dès la mort de celui-ci en 943, mais lui-même trouve la mort cette même année 943.
 
Dans ce contexte Albert choisit de rallier le camp du roi Louis IV d'Outremer, il épouse Gerberge la fille du premier mariage de Gerberge de Saxe (Gerberge est remariée au roi Louis IV d'Outremer).
 


Hugues

Hugues devient archevêque de Reims à l'age de cinq ans, ceci permet à son père Herbert II de contrôler l'immense patrimoine de l'archevêché.
 
En 931, Hugues est remplacé, Artaud devient le nouvel archevêque de Reims. En 941 Herbert II allié à Hugues le Grand reprend Reims et réinstalle son fils Hugues à la tête de l'archevêché.
 
Mais à la mort d'Herbert II, en 943, la situation d'Hugues devient à nouveau difficile. En 946 le roi Louis IV d'Outremer, qui est allié à l'Empereur Othon I, le chasse de Reims. Hugues est finalement déposé par un concile qui se tient dans le Palais d'Othon I à Ingelheim en 948.
 
Avec l'aide du comte Renaud de Roucy, Artaud récupère le temporel de l'archevêché sur les frères de Hugues qui font de la résistance. En récompense Renaud devient comte de Reims.
 
Hugues tente sans succés de récupérer son siège en 961 à la mort d'Artaud. L'Empereur Othon I y place un de ses fidèles, Odalric.
 


Robert (+967)

Il est le troisième fils de Herbert II et le frère des précèdents, il recoit le comté de Meaux, qui est la dot de sa mère, et l'Abbaye de Lagny.
 
Il épouse vers 950 Adèlaide-Werra, fille de Giselbert de Chalons (sur Saône) et de Ermengarde de Dijon, ce mariage lui apporte le comté de Troyes. Robert et Adélaide ont deux enfants: Herbert IV qui suit et Adèle épouse de Geoffroi Grisegonelle comte d'Anjou.
 
En 958 Raoul de Dijon meurt, avec l'assentiment de sa veuve Liégard, Robert parvient à prendre le contrôle du chateau de Dijon aux dépens du nouveau comte Odalric désigné par Louis IV.
 
Robert se heurte à Anségise, évêque de Troyes et ancien Chancelier du roi Raoul. Il l'expulse de la ville en 959. Anségise se plaint à Brunon, archevêque de Cologne et de fait régent de la Francie Occidentale. A la fin de 959 une armée Saxonne est sous les murs de Troyes, mais Robert les repousse. Il accepte néanmoins qu'Anségise revienne dans son evêché, mais Robert conserve le controle de la ville.
 
Vers 960, Robert, jadis du coté de Hugues le Grand, bascule du coté du roi Lothaire aux dépens de Hugues Capet, nouveau duc de France.
 


Luitgarde

Luitgarde épouse en premières noces Guillaume Longue-Epée duc de Normandie. Aprés le décés de celui-ci, Hugues le Grand marie sa nièce en 943 à Thibaud le Tricheur, comte de Blois et Tours.
 
En 962, elle pousse Thibaud le Tricheur à attaquer le duc Richard de Normandie, son beau-fils, Thibaud est vaincu et ses domaines sont dévastés par les Normands.
 
Après la mort de Thibaud en 977, Leutgarde a résidé principalement à Chartres où elle est morte en 982. Elle a été inhumée dans l'Abbaye Saint Père de Chartres.
 






Herbert IV

Herbert IV est le fils de Robert de Troyes et d'Adélaide de Chalons. Il est comte de Meaux puis de Troyes à la mort de son père.
 
Au début des années 980, à la mort de Herbert III, il hérite de Epernay, Vertus, Vitry et le Perthois.
 
En 983, avec Eudes I de Blois, ils pénètrent en Lorraine pour le compte du roi Lothaire, enlèvent Godefroy de Verdun, le frère d' Adalbéron archevêque de Reims et Thierry duc de Haute-Lorraine, le neveu de Hugues Capet, l'intervention de ce dernier conduit le roi Lothaire à libérer Thierry de Haute-Lorraine.
 
Après l'élection de Hugues Capet comme roi de France, Herbert IV, Eudes I de Blois et Albert de Vermandois se rangent du coté du dernier Carolingien, Charles de Basse-Lorraine. En vain, Hugues Capet fait prisonnier Charles qui meurt en prison.
 
En 990 Herbert IV s'empare de l'Abbaye de Montier en Der, il est probable qu'à cette époque il est également comte de Chalons (sur Marne). Il meurt le 28 janvier 994 (ou 995).
 
Son fils Etienne lui succède, il est à la fois comte de Vitry ave la possession de l'Abbaye de Montier en Der, comte de Troyes et comte de Meaux.
 


Etienne (+v1020)

Il succède à son père Herbert IV vers 995 et exerce le pouvoir pendant 25 années sans évènement notable.
 
Etienne meurt sans enfant avant 1020, c'est le roi de France Robert II le Pieux qui est chargé de la succession.
 


Eudes II de Blois comte de Troyes et de Meaux

Quand Etienne, le dernier comte de Troyes et Meaux de la maison de Vermandois, meurt sans enfant vers 1020 se pose à nouveau le problème de l'héritage. C'est le roi de France Robert II le Pieux qui en est chargé. Il écarte Otton, le petit fils d' Albert de Vermandois en faveur de Eudes II de Blois. En contrepartie Eudes promet de cèder le pouvoir comtal sur la ville de Reims à l'archevêque, en fait il ne tiendra pas sa promesse.
 
En faisant ce choix Robert II le Pieux commet une grave erreur, car désormais les possessions d'Eudes II de Blois (comtés de Blois, Chartres, Chateaudun, Sancerre et la Champagne) enserrent le domaine Royal (Paris, Orléans). La conséquence en est que, plus tard, le destin de la dynastie Capétienne sur lee royaume de France a été remis en cause à plusieurs reprises.
 



Charlemagne et l'Empire Carolingien (1995) -- de Louis Halphen -
- Broché  -  ISBN : 2226077634

Louis Halphen a écrit cet ouvrage dans la tourmente de la Seconde Guerre Mondiale. Ce livre a été publié en 1947. C'est un des ouvrages de référence sur Charlemagne et l'Empire Carolingien.



L'Empire Carolingien (1994) -- de Pierre Riché --  ISBN : 201235100X

Voici un autre ouvrage de référence sur les Carolingiens, celui de Pierre Riché, le meilleur spécialiste actuel de cette période du Moyen Age.


L'épopée des Carolingiens, une dynastie qui a fait l'Europe :

Fondation de l'Empire Carolingien |  Fin de l'Empire Carolingien |  Comtes de Vermandois



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Comtes d'Anjou |    Plantagenets |   Comtes de Blois |  Comtes de Poitiers |






888 - 1180

Féodalités


de  Florian Mazel -- - ISBN: 2701191890







 
Histoire de la France: Origine et premier essor 480-1180
- de  Régine Le Jan - Hachette Supérieur - -   ISBN : 2010177851
 
Sept siècles séparent le moment où Clovis devient roi des Francs à Tournai (481-482) de l'accession au trône du jeune Philippe Auguste en 1180. Durant cette longue période la Gaule romaine est devenue la France. De ses origines franques, elle a tiré son nom, celui du peuple germanique qui l'a rapidement conquise au VIe siècle.
Le royaume mérovingien (VIe-VIIe siècle) est le produit de l'Antiquité tardive. Les Francs ont recueilli l'héritage antique qui a été progressivement transformé par l'apport barbare et la christianisation. Des forces nouvelles permettent aux Carolingiens de rassembler les populations chrétiennes au sein d'un vaste empire franc (VIIIe-IXe siècle). La France naît de la dislocation de cet empire. Elle se définit au Xe siècle, lorsque le royaume issu du partage de Verdun (843) devient une entité inaliénable.
La jeune dynastie capétienne, soutenue par la force de son idéologie, résiste en s'adaptant à la crise sans précédent que subissent les pouvoirs centraux au XIe siècle. Grâce à la reprise démographique, à l'essor économique, à l'appui de l'Eglise et des villes en expansion, elle acquiert au XIIe siècle la puissance nécessaire pour construire une véritable monarchie féodale.
Le livre tient compte des apports de la recherche récente et des nouvelles perspectives offertes par le recours à l'interdisciplinarité. Aucun domaine n'est laissé de côté, dans une perspective chronologique qui rend la lecture de l'ouvrage aisée.



 
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