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Tours: le Quartier Plumereau

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Quartier Plumereau à Tours
Maisons médiévales de la Place Plumereau à Tours
 
Le Quartier Plumereau est la plus importante zone historique de Tours, pour la majeure partie il est piétonnier.
 
A partir du roi de France Charles VII jusqu'à la fin du XVIème siècle, le Val de Loire a été le séjour préféré des rois. Ceci a été particulièrement sensible pour Tours avec Charles VII et Louis XI.
 
La présence du roi et de sa Cour a favorisé l'émergence de familles de la noblesse et de la bourgeoisie de Tours. Elles ont occupé les postes les plus importants de l'Administration Royale.
 
Ainsi les Beaune-Semblancay, Berthelot, Briçonnet, Ruzé, Bohier ont laissé leur nom dans l'Histoire de la France et celle de la ville à double titre: d'abord par les fonctions qu'ils ont occupées et ensuite par les batiments, souvent somptueux, qu'ils se sont faits construire.
Ce sont certains Châteaux de la Loire mais aussi des Hotels particuliers à Tours qui, pendant près d'un siècle (1435-1523), a quasiment été la capitale du royaume de France. Un bel exemple en est l'Hotel Gouin.
 
Ceci permet de comprendre l'importance et la qualité des quartiers anciens de Tours.
La ville conserve un patrimoine Médiéval et Renaissance significatif. Il est essentiellement situé dans l'ancien bourg de Châteauneuf que l'on appelle maintenant le Quartier Plumereau. La plupart des belles maisons allant du des XIIIème au XVIème siècles sont implantées dans ce quartier. Il a été remarquablement remis en valeur depuis 1960 à l'initiative de l'ancien Maire de Tours, Jean Royer, par l'architecte Pierre Boille.
 
Pour autant beaucoup de maisons anciennes de Tours ont disparu soit du fait des Municipalités successives soit suite aux bombardements de la Seconde Guerre Mondiale.
 
Châteauneuf    Place Plumereau    Maisons Anciennes    Rue du Change    Saint Pierre le Puellier
 
Rue de Châteauneuf    Place de Châteauneuf    Place du Grand Marché   
 
Quartier des Carmes    Hôtel de la Monnaie    Hôtel Gouin    Saint Saturnin
 

 
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     Avec Google


La formation de Tours au Moyen-Age et Châteauneuf

Au milieu du XIVème siècle la ville de Tours se constitue à partir de trois agglomérations: l'ancienne Cité comtale et épiscopale autour de la Cathédrale Saint Gatien, le bourg de Châteauneuf au pied de la Basilique Saint Martin et, plus dispersées, les habitations entourant l'Abbaye Saint Julien.
Châteauneuf

Châteauneuf (Plumereau)

Quand le corps de Saint Martin est ramené à Tours, il est finalement inhumé à l'Ouest de la Cité. Autour de 440, l'évêque Saint Brice fait recouvrir sa tombe d'un pétit édifice, 30 ans plus tard, l'évêque Perpet fait agrandir cette Basilique. C'est aussi l'époque où Tours (Cité) est confronté aux Wisigoths qui veulent atteindre la Loire.
 
La ville fait appel aux Francs de Clovis. Ce dernier est victorieux et reconnaissant, un ensemble religieux s'organise autour de la Basilique qui accueille les pélerins de plus en plus nombreux. Les siècles suivants, la population qui assure le service de l'abbaye et des pelerins a formé un bourg significatif. Il est confronté aux raids et pillages des Normands à partir du milieu du IXème siècle. Les chanoines s'enfuient en Bourgogne, pendant ce temps les premières fortifications (en bois) autour de l'Abbaye et du Bourg sont réalisées, elles sont appelées Castrum Novum (par référence au vieux Castrum, la Cité) d'où ce nom de Châteauneuf. A partir de 920, Châteauneuf agrège une bande de terrain, vers le Nord, qui lui permet d'atteindre la Loire. Le rempart en bois est progressivement remplacé par un rempart en pierre à partir de la fin du Xème siècle.
 
Châteauneuf, animé par le flux des pélérins venant prier sur le tombeau de Saint Martin, devient de plus en plus actif. C'est là que se construisent beaucoup d'Hotels et de Maisons Bourgeoises. C'est la zone que l'on appelle maintenant le Quartier Plumereau.
 
Châteauneuf s'est développé au Nord de l'Abbaye Saint Martin, le bourg s'articule autour de trois places. La place du Grand Marché, la place Plumereau et la place de Chateauneuf au pied du chevet de la Basilique et de la Tour Charlemagne, c'est là que se trouve aussi l'Hotel des ducs de Touraine.
 
      Plan extrait du livre: Tours Ville Royale

A l'Ouest de la Basilique se trouvait l'église Saint Clément (disparue), au Nord de la place Plumereau l'église Saint Pierre le Puellier et le Couvent des Carmes (maintenant Saint Saturnin). Bien d'autres églises existaient dans Châteauneuf qui au départ était une cité religieuse.
 
Pendant deux siècles, de 1120 à 1305, les bourgeois de Châteauneuf ont lutté sans succés contre le Chapitre pour obtenir le statut de Commune. Il l'ont obtenu en 1356 grâce au roi Jean II le Bon.

Les numeros permettent de positionner les différents sites éxaminés dans la suite sur le plan ci dessus. La visite virtuelle ci dessous ne couvre qu'une partie des richesses de ce quartier, il manque en particulier la partie Ouest ( à gauche) : Petit saint Martin et La Riche.
 
               
                    Châteauneuf au XIe siècle: Remparts et Basilique Saint Martin                                 Prise de Tours par Philippe Auguste avec les remparts de Châteauneuf
 
Le quartier Plumereau était dans un triste état quand sa rehabilitation fut engagée à la fin des années 1960. Cet aménagement est une grande réussite, elle est l'oeuvre de l'ancien Maire de Tours, Jean Royer, par l'architecte Pierre Boille.


Basilique Saint Martin de Tours    Relié - de Charles Lelong -   ISBN : 2854431227
 
Le Tombeau de Saint Martin de Tours     (1922)   - de R.P. Dom Besse -
 

Le Vieux Tours   - de Pierre Boille -   ISBN : 2868810780             Notre Vieux Tours     - de J.E. Weelen -  
 
Le Vieux Tours. architecture - archéologie     - de A.-C. Gueritte -  

Le Magazine de la Touraine :  
n° 1     n° 2     n° 3     n° 4     n° 5     n° 6     n° 7     n° 8     n° 9     n° 10     n° 11     n° 12     n° 13     n° 15     n° 16     n° 17    
 







Place Plumereau

1. Place Plumereau

La Place Plumereau est le centre vivant de la ville, elle est très fréquentée en particulier par les étudiants (La Faculté de Lettres est toute proche) et les touristes. Les Maisons à pan de bois sur le coté Sud donnent un cachet particulier à l'endroit, elles datent du XVème siècle. C'est un espace sauvegardé.
Vieille maison à coté de la Place Plumereau
 
De nombreuses maisons du même style subsistent dans les petites rues adjacentes.
 
Jadis l'endroit s'appelait le Carroi aux Chapeaux (on y vendait des fleurs pour décorer les chapeaux mais aussi des fruits). Le milieu de la place était occupé par un ilot d'habitation. Cette partie était le centre marchand du XIIIème au XVIème siècle. C'est là que se trouvent les maisons à colombages les plus spectaculaires de Tours. Le rez de chaussée des maisons étaient occupés par des commerçants et artisans, les étages servaient d'habitations.
 
La place a été restructurée à la fin du XIXème siècle. Dans son voisinage les rues ont souvent conservé leurs noms pittoresques: rue de l'Arbalète, rue du Panier Fleuri, rue de la Rotisserie, rues du Poirier, du Murier, du Cerisier, ...
 
Les principales rues du quartier ont été pavées pendant le XVème siècle, principalement sous Louis XI. On retrouve donc actuellement l'allure du Châteauneuf de cette époque.

Gatien de Clerambault a réalisé un bel ouvrage au début du XXème siècle: Tours qui disparait avec les dessins de nombreuses maisons anciennes (dont certaines ont disparu).

Vieilles maisons sur la Place Plumereau
Vieilles maisons sur la Place Plumereau
 


Maisons anciennes du XIIIème au XVème siècles dans la partie Nord du Quartier Plumereau

Maison à pans de bois, rue Briçonnet Maison du XIVème siècle
Maison à pans de bois, rue Briçonnet                                                          Maison du XIVème siècle, rue Briçonnet                  
 
Beaucoup des maisons anciennes sont difficiles à photographier car situées dans des rues étroites.
 
Un circuit gravitant autour de la place permet de découvrir ces maisons anciennes, les maisons à pans de bois étaient et restent majoritaires. Cet ensemble était le centre commercant de la ville d'alors.
 
De nombreuses maisons anciennes du Quartier Plumereau remontent du XIIIème au XVème siècles. Elles sont réparties dans ce quartier. Elles ont été heureusement restaurées dans l'esprit de l'époque.
 
Maison du XIIIème siècle rue de la Paix Maison ancienne, rue Bretonneau
Maison du XIIIème siècle, rue de la Paix                                             Maison ancienne, à l'angle de la rue Bretonneau et de la rue des Cerisiers

Maison de Tristan, rue Briçonnet Vieille maison rue de Constantine: Maison du Croissant
Maison de Tristan, rue Briçonnet                                                          Maison du Croissant, rue Constantine                  

 
Maisons à pans de bois
 



Dans la rue Briçonnet se trouve la Maison de la Belle Cordelière ou de Tristan (photo ci-dessus à gauche) qui date du XVème siècle. Tristan fait référence à Tristan l'Hermite l'homme de confiance du roi Louis XI. Ce roi résidait tout près, au château de Plessis lès Tours. En réalité, cette maison a été construite à la fin du XVème siècle par Pierre du Puy. Cette maison est en brique et de style Flamand avec son pignon caractéristique.


 
La Maison du Croissant (photo ci-dessus à droite) donne un exemple de solide maison bourgeoise du XVème siècle, on l'appelle aussi la Maison de la Belle Teinturière. Elle se situe au carrefour de la rue de Constantine (ex rue Maufumier) et de la rue de Maillé. C'est une maison à pans de bois avec encorbellement, sa base est en pierre.

                    Maisons à pans de bois dans la partie au Nord de la place Plumereau





Maison à pan de bois, côté rue Etienne Marcel Maison à pan de bois, côté rue Eugène Sue
Maison à pan de bois à la jonction de la rue Eugène Sue et de la rue Etienne Marcel
 


2. Rue du Change

Maison rue du ChangeMaison rue du Change
Maisons médiévales au début de la rue du Change à partir de la place Plumereau
 
La rue du Change part de la place Plumereau en direction de l'ancienne Abbaye Saint Martin. Dans cette rue que se tenaient les changeurs qui fournissaient la monnaie de Tours (Denier, Sou et Livre Tournois) aux pélerins.
L'Abbaye Saint Martin avait obtenu de Clovis le droit de battre monnaie, ce privilège a survécu jusqu'au roi Philippe-Auguste au début du XIIIème siècle.
 
La maison à gauche sur la photo ci-dessus donne aussi sur la rue de la Monnaie, elle est recouverte d'ardoises et date du XVème siècle. Ses étages sont à encorbellement et les fenêtres à meneaux sont sculptées.
 


Saint Pierre le Puellier

Vestiges de Saint Pierre le Puellier
Vestiges de Saint Pierre le Puellier
 
Maisons des Chanoines de l'Abbaye Saint Martin et vestiges médiévaux
Juste au nord de la place, les ruines de l'église Saint Pierre le Puellier (photo ci dessus) voisinent avec les Maisons des Chanoines et des vestiges médiévaux (photo ci-contre).
 
Saint Pierre a été fondée en 512 par Clotilde, la femme du roi Franc Clovis, pour y établir une communauté religieuse de femmes (puellarum qui s'est transformé en puellier).
 
L'église est devenue une Collégiale au milieu du XIème siècle. L'édifice a été reconstruit dans la seconde moitié du XIIème siècle et le cloître lui-même l'a été au XVème siècle. A cette époque l'emprise de l'édifice débordait sur le Nord de l'actuelle Place Plumereau.

                                    Maisons des Chanoines de l'Abbaye Saint Martin et vestiges médiévaux

Vendu comme Bien National en 1791, au moment de la Révolution Française, l'église et son cloître ont été en majeure démolis au milieu du XIXème siècle. Les restes de l'édifice apparaissent sur la photo ci-dessus, ce sont une partie de la première travée et la totalité de la seconde travée du collatéral Nord.
 
L'église Saint Pierre le Puellier accueille maintenant une grande brasserie. Vue de l'extérieur on remarque les ogives de l'édifice.
 
Occupé pendant l'époque Gallo-Romaine, le site a été relativement dépeuplé au Haut Moyen-Age.

 


Maison Berthelot-Briconnet

3. Rue de Chateauneuf

 

Logis Berthelot-Briçonnet

Le Logis Berthelot-Briçonnet se situe à l'angle de la rue de Chateauneuf et de la rue du Change.
 
Il a été construit au XVème siècle, il a été victime d'une restauration discutable. il possède une belle tourelle en encorbellement.
Il a appartenu à Jean Briçonnet, Maire de Tours en 1462, et à sa femme Jeanne Berthelot, tous deux issus des plus grandes familles de la bourgeoisie Tourangelle. Leurs enfants ont occupé des postes important dans l'administration du royaume de France: Jean a été Secrétaire du roi, Robert et Guillaume ont été archevêques de Reims.
 

 

Eglise Sainte Croix

Juste à coté, la maison à gauche est située au chevet de l'ancienne église Sainte Croix. Celle-ci a été reconstruite au XIIIème siècle sur l'emplacement d'un monastère créé au VIème siècle par Sainte Radegonde, la femme du roi Mérovingien Clotaire I. Cette église est devenue une paroisse qui a été supprimée en 1781.
 
 
Vestiges de l'église Sainte Croix rue de Chateauneuf: Chevet et Transept Vestiges de l'église Sainte Croix square Eugène Flandin: Transept et Nef
Vestiges de l'église Sainte Croix           Rue de Chateauneuf: Chevet et Transept                                                       Square Eugène Flandin: Transept et Nef                              
 
Autour et l'arrière de cette maison, en particulier sur le square Eugène Flandin, des parties de cette église restent bien visibles.


Tour Charlemagne vue de la place de Châteauneuf

4. Place de Chateauneuf

La Place de Châteauneuf s'étend au pied de la Tour Charlemagne, qui est une des quatre tours de l'ancienne Basilique Saint Martin. Elle est prolongée par la rue de Châteauneuf qui rejoint la Place du Grand Marché. Jadis, cette place s'appelait le Carroi de Saint Martin.
 
Malheureusement cette place est actuellement le domaine privilègié des voitures.
 
Tour Charlemagne vue de la place de Châteauneuf,
à gauche le dôme de la nouvelle Basilique

 
Le nom de Châteauneuf rappelle le bourg qui s'est développé autour de l'Abbaye Saint Martin principalement à partir du IXème siècle. Les premières fortifications ont été construites à partir de 909, consécutivement aux dévastations des Normands.
 
Le Bourg de Châteauneuf était une Chatellenie (puis Baronnie) relevant du Trésorier de l'Abbaye de Saint Martin.
 
Du XIIème au XIVème siècle les conflits entre les habitants du Bourg et le Chapitre de Saint Martin furent virulents et parfois même violents et à plusieurs reprises l'arbitrage est remonté aux rois de France.
 

Eglise Saint Denis

A coté de cet Hôtel, l'église Saint Denis (photo de gauche) est devenue le Centre Musical Jean Ockeghem qui était un grand musicien de la fin du XVème siècle (il a même été Trésorier de l'Abbaye Saint Martin).
 
L'église Saint Denis a été fondée en 1188 par Renaud, Abbé de Pontlevoy, elle est devenue une paroisse au milieu du XIIIème siècle. La construction actuelle est de la fin du XVème siècle. La paroisse a été supprimée le 28 janvier 1782 et l'église devient l'écurie à l'hôtel de la Croix Blanche (Hôtel des ducs de Touraine). Elle a été vendue comme Bien National en 1791.
 
Eglise Saint Denis Hotel des ducs de Touraine
Eglise Saint Denis                                                                               Hôtel des ducs de Touraine
 

Hôtel des ducs de Touraine

L'Hotel des ducs de Touraine (photo de droite) se situe sur la place Chateauneuf, face à la Tour Charlemagne, il a été construit au XIVème siècle. Il est composé par deux logis séparés par une belle tourelle octogonale qui contient un escalier de pierre en vis.
Il est devenu la Maison des Combattants de la ville de Tours.
 





5. Place et rue du Grand Marché

La Place du Grand Marché à Tours
La Place du Grand Marché dans le Quartier Plumereau
La Trésorerie, Place du Grand Marché
 

Place du Grand Marché

La Place du Grand Marché se situe à l'ouest de l'emprise de l'ancienne Abbaye Saint Martin. Cette place reste le domaine des voitures comme le montre la photo ci-dessus. Pourtant elle possède, elle aussi, quelques belles maisons anciennes.
Dès le XIVème siècle elle accueillait deux marchés chaque semaine. En 1518, une fontaine alimentée par de l'eau venant de Saint Avertin y est implantée. Cette place servait aussi à exposer publiquement les malfaiteurs. De son riche passé elle a conservé une foire à l'ail qui s'y tient à la fin de juillet chaque année.
 
Le Porche de l'Hôtel de La Trésorerie (photo de gauche) possède une riche décoration gothique. Il est nommé ainsi car il donnait accès à un ensemble de maisons possèdées par le Trésorier de l'Abbaye Saint Martin, celui-ci était le second personnage de l'Abbaye après l'Abbé. Le Logis du Trésorier symbolisait l'autorité seigneuriale de l'Abbaye Saint Martin sur Châteauneuf.
 
Porche de l'Hôtel de La Trésorerie
 

Rue du Grand Marché

La rue du Grand Marché est perpendiculaire à l'axe de la place, elle se dirige coté Est vers la place Plumereau et du côté Ouest vers la place de la Victoire. Elle conserve de nombreuses maisons à pans de bois.
Elle était sans doute dans le prolongement de l'ancien decumanus de Caesarodunum à l'époque Gallo-Romaine. Pendant longtemps elle a fait partie de l'ancienne Grande Rue qui était l'axe principal de Tours.
 
Sur la photo de gauche ci-dessous, on apercoit au fond les maisons à pan de bois de la place Plumereau.
 
La Maison des Quatre fils Aymon (photo de droite ci-dessous) est à l'angle de la place et de la rue du Grand Marché, elle date du XVème siècle. Elle a été restaurée récemment.

Rue du Grand Marché Vieille Maison, Place du Grand Marché
La rue du Grand Marché avec la Maison des Quatre fils Aymon au carrefour de la place et de la rue du Grand Marché


Maison Juste et Hotel Robin-Quantin Ancienne église des Carmes

6. Le Quartier des Carmes

Il se situe près de la Loire autour de l'ancienne rue des Carmes devenue la rue Paul-Louis Courier.
 
L'Ordre des Carmes a établi un couvent à Tours au début du XIVème siècle, l'église des Carmes a été construite en 1473, elle a été financé par le roi Louis XI.
 
Le Couvent est vendu au moment de la Révolution Française, le Cloître est démoli et l'église devient une grange. Elle est vendue en 1824 et le nouveau propriétaire y fait rétablir le culte Catholique. En même temps, elle reprend le nom de Saint Saturnin qui était celui d'une autre église détruite au moment de la Révolution Française.
L'édifice a été endommagé par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale.
 
Dans le Choeur les stalles proviennent de l'ancienne Abbaye de Cormery. La facade de l'église donne sur la rue Littré.
 
Sur la Place des Carmes se trouve un immeuble intéressant qui date du XVIIIème siècle, il est le siège de l'Association des Compagnons des Devoirs du Tour de France.
 
Maison Juste et Hotel Robin-Quantin                  Ancienne église des Carmes

En remontant la rue vers le Sud on atteint l'Hotel des Binet (n°10), dont un membre a été Maire de Tours.
 
En poursuivant on arrive devant l'Hotel Robin-Quantin. L'immeuble a été construit vers 1600 par le marchand de soie Charles Robin et sa femme Marie Quantin. Il remplace le Logis où Jeanne d'Arc à séjourné en avril1429 (cf ci dessous Maison de Jean Dupuy). A cette époque la Soie+ était la base d'une industrie florissante à Tours et en Touraine.
 
C'est dans le quartier des Carmes que se sont installès, autour de 1470, les ouvriers en soie venus à Tours à la demande du roi Louis XI.
 
A coté se trouve la Maison Juste (premier plan sur la photo de gauche) qui date du XVIème siècle. La famille Juste a produit plusieurs scupteurs renommés, elle était originaire de Florence en Italie.
 


Jeanne d'Arc à Tours

Jeanne d'Arc à Tours

Jeanne d'Arc a séjourné à Tours en particulier en avril 1429, avant de se rendre à Orléans.

Elle a habité dans la Maison de Jean Dupuy, Conseiller de la reine Yolande d'Aragon. Yolande était la belle-mère du roi Charles VII et elle a eu un rôle politique déterminant à la fin de la Guerre de Cent Ans.

 


Les Monnaies de Tours

Hôtel de la Monnaie de Tours Un peu au Sud, dans la rue de la Monnaie se situe l'Hôtel de la Monnaie, l'édifice actuel date du XVIIème siècle.
 
Au Vème siècle, le roi Clovis a attribué le Droit de battre monnaie à l'Abbaye de Saint Martin, ce droit a été confirmé par les rois Charles le Simple, Raoul puis Hugues Capet.
 
                                                                                             Hôtel de la Monnaie de Tours
 
Cette monnaie a également été reconnue par les comtes d'Anjou après leur conquête de Tours et de la Touraine en 1044. Par la suite ces comtes de la famille Plantagenêt sont devenus ducs de Normandie, ducs d'Aquitaine et rois d'Angleterre et les monnaies de l'Abbaye ont circulé dans tous ces domaines.
 
Quand Tours, auparavant possession des Plantagenêts, est rattachée au royaume de France par Philippe II Auguste en 1203, l'importance du Denier Tournois s'amplifie, il en augmente la fabrication. Ensuite cette monnaie est aussi frappée en Bretagne puis dans le Midi de la France.
Au milieu du XIIIème siècle, cette monnaie a cours dans tout le royaume et s'impose, au détriment du Denier Parisis, par l'importance de sa masse monétaire.
 
La Livre Tournois vaut 20 Sous Tournois, le Sou (Sol) vaut 12 Deniers Tournois.
 
L'atelier monétaire de l'Abbaye de Saint Martin arrête ses émissions vers 1240, elles reprennent en 1347. Au XVIème siècle, la Livre Tournois devient la monnaie de compte qui sert de référence aux nombreuses autres monnaies émises dans le royaume de France.
 
L'atelier Monétaire de Tours a été supprimé par l'Edit de Versailles en 1772, sous le règne de Louis XV. Ainsi, la frappe de Monnaies Tournois a existé pendant tout le Moyen-Age et l'Ancien Régime.
 


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Hotel Gouin à Tours

7. Hôtel Goüin

L'Hôtel Goüin se situe au 35 rue du Commerce, ses deux facades (Nord et Sud), sont intéressantes. La photo ci contre présente la facade principale (sud) qui illustre bien le style Renaissance.
Hotel Gouin
 
L'Hotel s'élève sur l'emplacement d'une construction Gallo-Romaine détruite à la fin du IIIème siècle lors des premières incursions barbares. Elle a été remplacée par une maison médiévale qui a été transformée, en 1440, par le Trésorier des Finances du Roi Charles VII, Jean de Xaincoins.
 
Au début du XVIème siècle, l'édifice est racheté par un marchand en soieries, René Gardette. Il fait effectuer des travaux pour lui donner un style Renaissance conforme au goût de l'époque. La finesse de la décoration de sa facade est remarquable.
En 1738 l'Hotel est racheté par la famille Goüin dont il prend le nom. Il appartient maintenant à la Société Archéologique de Touraine et abrite un musée.
 
En 1940 le batiment est partiellement détruit à la suite du bombardement de la ville. Il a été restauré en respectant le mieux possible l'état initial.
 
Il est classé Monument Historique et sa qualité l'a fait retenir pour l'émission d'un timbre postal (cf photo à droite).


Ancienne Eglise Saint Saturnin

Ancienne Eglise Saint Saturnin

A l'entrée de la rue du Commerce, du coté du quartier Plumereau et en face de Hôtel Goüin, se trouvait l'église Saint Saturnin construite dès le VIème siècle pour accueillir des reliques de Saint Saturnin.
 
C'est Grégoire de Tours qui a offert les reliques de Saint Saturnin (on dit aussi Saint Sernin), évêque de Toulouse, à la vénération des chrétiens en faisant édifier une chapelle située à cet endroit autour de l'année 580. Elle a été détruite puis reconstruite au IXème siècle.
 
En mars 945 l'évêque Théotolon fait don de cette chapelle à l'Abbaye Saint Julien qu'il venait de reconstruire et qui était toute proche.
 
Vers 1150, Saint Saturnin est agrandie, l'édifice est de style Roman, elle devient une église paroissiale au milieu du XIIème siècle.
 
Eglise Saint Saturnin au centre, à droite Chevet de la Basilique Saint Martin
 
Au XIVème siècle, plusieurs notables construisent des hôtels particulier à proximité de l'église et elle devient la paroisse des notables de la ville.
 
Elle a été reconstruite au XVème siècle, elle se remarque sur les gravures anciennes de Tours car son clocher s'élevait à 56 mètres de hauteur. Il avait été réalisé grace à un don du Cardinal Briçonnet. En 1474, Jean de Beaune se fait construire une chapelle dans cette église, plus tard une fresque est peinte sur ses murs représentant Jacques de Beaune, sa femme Jeanne Ruzé et leurs enfants. Juste en face de la chapelle est élevé le tombeau de Thomas Bohier et de Catherine Briconnet, les constructeurs du Château de Chenonceau.
Guillaume Briçonnet, archevêque de Reims, fait édifier autour de 1520, le clocher de style Renaissance qui se remarque sur la gravure ci-dessus.
 
En 1562 l'église est endommagée par les Protestants qui y détruisirent une oeuvre de Michel Colombe, Le Trépassement de la Sainte Vierge. Restaurée, elle est à nouveau endommagée par la foudre en 1772.
 
Elle est vendue à des démolisseurs comme Bien National en l'An VI (1798), lors de la Révolution Francaise et détruite peu après. Au début du XIXème siècle, des maisons d'habitation sont construites sur son emplacement.
 
C'est l'église des Carmes qui a repris ensuite le nom de Saint Saturnin.
 
Elle était entourée de beaux hotels, l' Hotel de Beaune-Semblancay, l'Hotel Gazil, l'Hotel de la Vallière (où est née Louise de La Vallière en 1644). Ces bâtiments ont disparu à la suite des bombardements de la Seconde Guerre Mondiale
 



Petite Histoire de la Touraine   de Pierre Audin -- ISBN: 2845617852
 
Tout les événements marquants de cette région, décryptés par un spécialiste.
Voici résumée toute l'histoire de la Touraine, de la Préhistoire à nos jours. À travers les personnages emblématiques de la région et les faits historiques incontournables tourangeaux, l'auteur nous explique comment s'est construit le prestige de la Touraine.
De Saint-Martin évangélisant les campagnes au désaccord entre De Gaulle, Pétain et Churchill sur la conduite à tenir face aux Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, en passant par Anne de Bretagne, Gambetta ou Agnès Sorel (première maîtresse officielle d un roi de France), Pierre Audin nous dresse un portrait précis et sans détour de cette belle région.


Petite Histoire de Touraine   de Pierre Leveel -- ISBN: 2854434005


Archéologie aérienne : Patrimoine de Touraine   de Jacques Dubois -- ISBN: 2842539354
 


Histoire de Tours
 Relié - de Bernard Chevalier -   ISBN : 2708982249
Tours est une ville qui a eu une grande importance historique pendant tout le Moyen-Age. Capitale d'une Province Gallo-Romaine puis capitale religieuse avec le culte voué à Saint Martin, elle est enfin devenue capitale politique avec Charles VII et surtout Louis XI.


Tours, ville royale, 1356-1520:
Origine et développement d'une capitale à la fin du Moyen Age

 Relié - de Bernard Chevalier -   ISBN : 2854430476



D'autres Livres sur la Touraine


L'Indre-et-Loire : la Touraine des origines à nos jours
Ce livre est un ouvrage de référence sur l'histoire de la Touraine, il a été réalisé par des Universitaires spécialistes de l'Histoire.
Il décrit la vie de la Touraine au travers de toutes les époques: Gallo-Romaine, Moyen Age, Renaissance, XVII et XVIIIèmes siècles, Révolution et Empire, XIX ème siècles, les Guerres Mondiales et enfin la période contemporaine jusqu'aux années 1980.
Il possède de très nombreuses illustrations qui viennent appuyer les textes.





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La Librairie de FranceBalade vous permet d'acheter des Livres sur la Rome Antique, la Provence et la Cote d'Azur, les Régions du Sud-Est, les Régions du Nord-Ouest, les Régions de l'Est et du Nord et les Régions du Sud-Ouest de la France.

Vous pouvez aussi acquérir des Cartes Routières et des Guides Touristiques. Pour vous distraire voici les Abums Tintin et les Albums Astérix. L'accés à la Librairie en ligne se trouve en bas de page.



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